sportsregions
Envie de participer ?
Quel match ! Les absents ont eu tort une fois de plus. Les spectateurs du stade intercommunal de Novillars ayant vécu le succès baumois (3-2) ont eu leur dose de spectacle et d’émotion cet après-midi. C’était un derby. Et un derby n’est pas un rendez-vous comme les autres, cf Lyon-Saint-Etienne. Il s’y passera toujours quelque chose, un fait de jeu singulier, une erreur d’arbitrage, des poteaux, des cartons, des expulsions, des retournements de situation. Alors quand vous avez tout ça à la fois… Les vingt premières minutes s’écoulaient tranquillement, légèrement à l’avantage des Rochois plus mordants et dangereux à deux ou trois reprises. Mais le portier jaune Demeocq veillait, jusqu’à ce que l’arbitre de la rencontre, Olivier Sabot, ne décide, à la surprise générale, de lui indiquer le chemin des vestiaires après avoir préalablement sifflé un penalty contre lui pour une sortie dans les pieds d’un attaquant rochois jugée illicite. Sévère, et c’est un euphémisme… Wetsch enfilait les gants et Florin passait en défense centrale aux côtés de Humbert. 1-0 pour Roche puisque Fremond transformait le penalty en prenant le portier de fortune baumois à contre-pied. Passé ce coup du sort, ce dernier se montra héroïque jusqu’au bout en détournant un tir sur la barre avant de remporter deux face à face contre les attaquants rochois. Il n’est pas étranger à l’exploit qui a suivi, en sauvant les meubles derrière. Pour l’aspect offensif, deux garçons allaient se charger de tout, ou presque, au cours d’une invraisemblable deuxième période : Dartevelle et Potoenjeck. Il aura fallu d’abord digérer un fameux coup de théâtre : un penalty manqué par un Saillard qui s’était payé le culot de tenter une Panenka et un deuxième but de Roche Novillars signé Grand sur le contre (2-0, 60ème). L’inévitable Dartevelle, assez discret jusque là, entra en scène pour faire basculer le match. D’abord en répondant parfaitement à un appel croisé de Potoenjeck, lequel ajusta Thouret pour le 1-2. Puis à la suite d’une énorme percée balle au pied depuis le milieu de terrain, ponctuée d’un monumental crochet derrière le pied d’appui, modèle Drogba 2004 (2-2). L’espoir avait nettement changé de camp. Les locaux peinaient, les Baumois ne semblaient pas rassasiés. Et sur un décalage parfait de Lapouge, Potoenjeck, intenable, s’enfonçait côté gauche avant de centrer impeccablement pour Libératore, à l’affut au deuxième poteau (2-3). Magistral ! Il restait à tenir pendant dix minutes face à des Rochois sonnés et réduits à 10 eux aussi à la 89ème. La suite, ce sont les danses, les cris et les embrassades d’après match sur le terrain. Des chants bravaches dans le vestiaire jaune et vert. Des joueurs et des dirigeants heureux. Il y a de quoi se réjouir. Tous les défauts ne sont pas gommés (dix buts encaissés en six matches, c’est beaucoup) mais après la claque feschoise, l’état d’esprit est bel et bien revenu. Les garçons n’ont pas sombré face à l’injustice. Au contraire, ils ont répondu sur le terrain. Voilà le genre de rencontres complètement baroques qui vous galvanisent un groupe et qui vous lancent définitivement une saison.

Commentaires

Connectez-vous pour pouvoir participer aux commentaires.